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« Garde espoir parmi les ombres, des fleurs blanches poussent dans les décombres. » [Jae-Hwa Kim / Blanche Lacroix]

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Blanche Lacroix
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MessageSujet: « Garde espoir parmi les ombres, des fleurs blanches poussent dans les décombres. » [Jae-Hwa Kim / Blanche Lacroix] « Garde espoir parmi les ombres, des fleurs blanches poussent dans les décombres. » [Jae-Hwa Kim / Blanche Lacroix] EmptyLun 22 Juin - 9:16

Les rayons argentés de la lune baignaient de leur froide et timide lumière, les ténèbres du dédale de canaux que l’éclat trop lointain de la tour de cristal ne parvenait à disperser, allongeant sur l’eau sombre qui ondulait silencieusement, des ombres difformes et étranges, qui semblait changer de forme d’elles même, comme étirées par des doigts invisibles.

Entre les hauts murs gris, qui s’élevaient comme des falaises, blocs de roches verticaux et  lisses, le murmure  de l’eau résonnait à l’infini. Comme si dans ce labyrinthe remplit d’ombre, chantaient en se répondant des centaines de voix, dont les échos respectifs s’entre lassaient, formant une harmonie aussi belle que mystérieuse.
Cet étrange concert, couplé aux eaux sombres et au manque de lumière rendait ces lieux assez peu fréquentés par les âmes. Car si elles avaient toutes obtenue la capacité de percer le voile des ténèbres de leurs pupilles, cela semblait avoir en contrepartie fortement fait grandir la crainte naturelle et ancestrale que les hommes ont pour la nuit, comme si ils reconnaissaient en elle le manteau de la Mort. Et même maintenant qu’ils avaient franchit l’ultime frontière, il y avait dans les ombres de cette nuit éternelle, quelque chose d’encore plus effrayant.


Mais toutes  les Âmes ne fuyaient pas les ombres et leur empire, la silhouette silencieuse qui se coulait entre elles, comme si elle n’était qu’un lambeau de ténèbres de plus, les aimait. Les respirait, partageant sa vie avec elles, fuyant la compagnie, et la lumière.
Le genre de personne qui se moque de la mort étant en vie, et qui se moque de la vie une fois mort.

Grande, droite, fine, une peau aussi pâle que la lune, tranchant sur ses vêtements, et sa chevelure d’un brun sombre et soyeux, la jeune femme portait sur le monde monochrome qui l’entourait un regard d’un vert mordoré, où l’hésitation pas plus que la peur n’avait sa place. Le menton en avant, avec la dignité d’une reine qui s’avance dans son royaume, et ses mèches de soies volant derrière elle, la jeune femme qui avançait dans les ruelles sombres avec un pas trahissant l’habitude, n’exprimant rien d’un calme  simple et tranquille.  

Tournant d’un mouvement vif vers l’un des ponts qui enjambait l’eau noire, Blanche-car tel était le nom de la créature qui traversait ainsi les ténèbres, à l’image de son visage, aussi blanc que la neige-laissa échapper un léger sourire, empreint d’un mélange de nostalgie et de fierté. Si quelqu’un avait eu l’occasion de s’approcher suffisamment près pour entendre le bruit encore rapide, mais régulier de sa respiration, et même sentir les battements de son cœur, il aurait pu deviner que la jeune femme venait de pratiquer un quelconque exercice sportif.
Lequel ?  La jeune femme avait simplement couru à travers les landes humides et brumeuses, comme elle le faisait assez régulièrement dans les différents lieux du dernier cercle.  Si le choix pour le moins étrange, sinon assez peu commun et recommandable venait d’un goût assez particulier pour les lieux reculés, réputés comme malsains ou hantés, celui de la course était tout autre.

Cette sensation à laquelle elle ne parvenait à s’habituer, et à se faire complètement, de sentir sous elle ses jambes, de les voir s’élever, se tendre, se plier lorsqu’elle le voulait. De se dire qu’elles lui appartenaient de nouveau. Si l’univers entier des Limbes semblait n’être rien de plus qu’une chimère, sortie des déboires de leurs imaginations trop fertiles et sans limites, un simple rêve dont ils ne parvenaient pas à se réveiller, la chose la plus miraculeuse dans tout cela restait, et resterait sans  doute à ses yeux le fait de pouvoir à nouveau marcher.
De pouvoir courir.


Et elle ne s’en lassait pas, courant jusqu’à en perdre le souffle, et d’avoir l’impression que si elle ne s’arrêtait pas, son cœur se décrocherai purement et simplement. Elle se laissait alors tomber dans la poussière, ivre de cette liberté nouvelle, un sourire ravi sur les lèvres, et parfois, un éclat de rire dans la gorge, qui remontait en même temps que son souffle, et éclatait dans le silence désertique, et résonnait comme une myriade de clochettes d’argent.

Elle avait beau être morte, elle ne s’était jamais sentie aussi vivante.
Et si elle avait pu cesser de l’aimer aussi désespérément, de penser à lui chaque seconde, et de rêver de tous les instants qu’elle avait vécus avec lui dès qu’elle fermait les yeux, Blanche aurait peut être pu être heureuse.
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Purificam

Jae-Hwa Kim
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MessageSujet: Re: « Garde espoir parmi les ombres, des fleurs blanches poussent dans les décombres. » [Jae-Hwa Kim / Blanche Lacroix] « Garde espoir parmi les ombres, des fleurs blanches poussent dans les décombres. » [Jae-Hwa Kim / Blanche Lacroix] EmptyLun 22 Juin - 11:21

Il y a quelques temps de cela, tu es mort.
Ton corps alourdi est resté sur Terre tandis que ton âme s’est envolée, libérée. Liberté ?
Est-ce ce sentiment que tu ressens, prisonnier de l’entre deux monde ?
S’envoler ?
Le coeur d’un jeune homme de vingt ans subitement arraché à la vie peut-il seulement cesser de battre dans une sensation de légèreté ?
La notion du temps se perd.
Le jour et la nuit se confonde.
Dans les esprits, le bien et le mal s’étreigne.
La mélodie de l’éternité, le cri plaintif de la Terre, résonnent.
Tu veux t’évader.
Même mort, la « voix des sages » te dit où ce que tu dois faire,
Où tu ne dois pas aller…

Ta chair n’est plus qu’illusion mais ton âme reste la même.
De ton vivant déjà, tu faisais semblant.
Tu acquiesces et feint d’obéir,
mais par derrière, ta soif d’aventure et de liberté,
ta curiosité, sont plus fortes !

Ainsi, de la lumière tu t’es éloigné.
Tes pas aux frontières de l’obscurité t’ont guidé.
À la recherche de la prochaine porte,
Dans le labyrinthe des ténèbres, tu t’égares…


Le jeune asiatique ne vivait dans les limbes que depuis peu. Formuler une indication temporelle précise serait tendre au mensonge. La notion de vie n’est-elle pas déjà d’une douce ironie ? Personne ne peut vivre dans les limbes. La vie est une première étape de le périple d’une âme. Celle qui s’écoule sur la Terre. Encore plus lente et morne, l’errance dans les limbes. Cet univers où jamais il ne pleut, jamais l’astre incandescent ne brille. Le vent qui caresse notre peau n’est plus qu’un lointain souvenir. Les parfums s’estompent. La poésie s’est fanée. Sans saison, pas de printemps. Sans printemps, jamais la fleur de l’espoir ne renaîtra.

Inutile de regarder en arrière. A quoi bon regretter la Terre ? Il est trop tard. Le voyage pour le ciel est un allé simple avec une escale par les limbes. Interminable escale… La peur de se retourner, de poser ses yeux sur la Terre où la vie continue. Simple grain de sable balayé par le vent sur la plage, emporté par les vagues, noyé dans l’océan de l’oubli. Horizon infini.

Portes du paradis ou gouffre de l’enfer, qu’importe ce qui t’attend au bout du chemin,
tu souhaites seulement quitter cet endroit.

Soupçonneux, suspicieux, accoutumé à ne faire confiance à personne, Jae-Hwa ne pouvait se fier aux seules paroles des âmes errantes depuis un peu trop longtemps dans ce monde. Avaient-elles fini par se faire une raison ? Ou ne pouvaient-elle que ravaler leur amertume en s’assurant que les nouveaux arrivants restent prisonniers des limbes au moins aussi longtemps qu’elles ? Le chemin vers la seconde porte se trouvaient-ils par delà les terres interdites déconseillées ? Faillait-il traverser les ténèbres, épreuve de la force de l’esprit, pour enfin reposer en paix ? Ou les « sages » disaient-ils vrai et seuls les plus sombres sentiments humains l’attendaient-ils là-bas ?

Téméraire et curieux, Jae-Hwa pensait que la seule façon de s’en assurer était de le découvrir par lui-même. Qu’avait-il de mieux à faire dans ce monde de l’ennui et de la monotonie comme il le percevait ? Qu’avait-il à craindre ? S’il avait traversé plus de la moitié de la Chine à quatorze sans le moindre sou, par ses propres moyens, de son vivant, alors qu’avait-il à redouter une fois mort ? Jae-Hwa préférait probablement aller en enfer plutôt que de rester dans les Limbes. Ce lieu où il est encore possible de regarder en arrière sans pouvoir y retourner pour autant. La peur de découvrir prenait le pas sur la curiosité. Il aurait aimé savoir comment ils allaient, ces êtres chers laissés derrière. Cependant, aurait-il la force de supporter cette vue ? Et si, sa mère avait refait sa vie, effaçant entièrement son fils de sa mémoire ? Son père ressentirait-il au moins une seule peine qui ne soit pas celle de devoir chercher un nouvel hériter pour lui succéder aux affaires ? Un époux pour Na-Yung devenue sa fille ? Jae-Hwa se rappelait son sourire. Sur le reflet du miroir, comme il aurait aimé le revoir. Mais déjà son poing se serrait à la seule idée de l’imaginer. Ce sourire adressé à un autre. Une belle et heureuse vie alors que lui…

Il l’avait sauvé parce qu’elle devait vivre. Il voulait qu’elle vive ! À moins que ce ne soit plutôt lui qui ne pouvait envisager de lui survivre ? De l’héroïsme à la lâcheté, il n’y a qu’un pas, une pensée. Tout comme de l’amour à la haine. Jae-Hwa ne voulait pas se mettre à la haïr du fait de la voir vivre heureuse alors qu’il serait mort pour elle. Mais le jeune homme ne pouvait se résigner à souhaiter son malheur et son chagrin non plus…

Alors la meilleure solution était de s’éloigner le plus possible de la Terre, de quitter les limbes, quitte à s’enfoncer dans les ténèbres avant que ce ne soient qui viennent enlacer son coeur.


Ils ne sont plus loin. Leur ombre omniprésente s’infiltre déjà dans ses narines. Les ténèbres. Et pourtant inaccessible. Quelque part par-delà le labyrinthe dans lequel, l’âme errante s’est retrouvée piégé.

Seul dans ce dédale, Jae-Hwa demeure parfaitement calme. Dans le monde des morts, telle une illusion, la silhouette de la princesse des ténèbres se dessine sur les pavés d’un petit pont. Tel fut le nom qu’il attribua à cette apparition, conséquence de sa prestance mystique, du contraste entre sa peau blanche et l’obscurité de sa chevelure. Critère de beauté en son pays.

Sans le moindre signe d’hésitation, le pas digne, Jae-Hwa s’engagea sur le pont. Arrivé à la hauteur de la princesse des ténèbres, d’un signe de tête distingué il salua en silence, puis vint s’accouder à la rambarde du ponton, le regard vers le lointain, suivant le cours de l’eau.
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MessageSujet: Re: « Garde espoir parmi les ombres, des fleurs blanches poussent dans les décombres. » [Jae-Hwa Kim / Blanche Lacroix] « Garde espoir parmi les ombres, des fleurs blanches poussent dans les décombres. » [Jae-Hwa Kim / Blanche Lacroix] EmptyLun 22 Juin - 18:39

Au son ténu de sa respiration qui se mêlait à l’harmonie de l’eau, et peut-être celui de son cœur dont les battements finissaient de se ralentir, s’ajoutait à présent à l’étrange musique qui régnait dans ce dédale d’ombre, le son régulier de pas sur le pavé gris.

Plus intriguée qu’inquiète ou surprise, la jeune femme s’immobilisa en haut du pont, son visage aussi blanc que la neige à demi tourné dans la direction, ses iris émeraudes et ors levés vers le ciel de cendre qui dominait éternellement le monde. Mais était-ce vraiment le ciel ? Ce mot leur était instinctivement venu lorsque leurs iris avaient contemplé pour la première fois cette voute sombre où de froids éclats de diamant de détachaient de l’ombre comme de lointaines étoiles, mais l’un d’entre eux pouvait-il l’affirmer avec certitude, et des centaines de théories couraient sur l’identité réelle de ce ciel, l’une des plus connues étant celle qui affirmait que la voute qu’ils voyaient au dessus de leurs têtes, n’était rien d’autre que le plafond d’une immense caverne. N’étaient-ils pas proches des Enfers ?

Blanche elle, ne soutenait ni cette idée, ni d’autres. Le nom de ciel lui convenait et après tout, telle une rose qui ne change pas de parfum en changeant de nom, ce « ciel » ne changerait pas qu’elle le nomme ainsi ou autrement.


Laissant tomber ses paupières sur ses prunelles d’un vert doré, la jeune femme se mit à écouter avec attention les bruits qui l’entouraient, effaçant tout d’abord les battements de son cœur, puis sa respiration à nouveau apaisée, et enfin, plus progressivement, le chant de l’eau. La française appréciait le bruit régulier de ces pas sur les pavés gris et lisses qui bordaient le fleuve sombre qui s’écoulait avec une lenteur décidée.
Ils étaient calmes. Droits. Résolus.

Pas comme de nombreuses autres âmes, qui hésitaient longuement, et sentait la peur et l’angoisse à des mètres à la ronde. De ces frayeurs permanentes, Blanche ne pouvait que rire, certes, il était drôle pour une Reine des ténèbres comme elle de s’effrayer des ombres. Mais plus que ça, la jeune femme avait vécu sa mort comme une libération à bien des égards. Son corps, enfin capable de fonctionner comme elle en avait toujours rêvé, lui permettait à présent une autonomie qu’elle n’aurait jamais pu espérer, malgré toute la volonté, et tous les efforts dont elle avait fait preuve. Mais c’était également le cas de son esprit ; à présent, plus personne ne posait sur elle un regard plein d’un mélange de curiosité et de gêne, auquel s’ajoutait parfois du dégout, elle ne se faisait plus perpétuellement remarquer, galérant bruyamment lorsqu’elle devait passer sur les pavés, se coinçant bien trop régulièrement dans les interstices inégaux, jusqu’à ce qu’une personne, agacé par le bruit, ou plein de cette repoussante pitié se propose de l’aider.
Certains attiraient naturellement la sympathie ou le respect, elle devait se contenter de la pitié.

C’était également pour cette raison que la jeune femme se moquait de ces âmes craintives et effarouchées. Ils étaient morts, que pouvait-il leur arriver d’autres ? Souffrir le martyre pour l’éternité ? Peut être, mais concrètement, ils n’avaient plus rien à perdre. Ils savaient tous que le temps à passer dans ce lieu entre vie et mort n’était pas éternel, en bien comme en mal.
Tout avait une fin, leur vie sur terre en avait déjà eu une, celle qu’ils vivaient ici prendrait fin à son tour.


Lorsqu’elle ouvrit de nouveau les yeux, clignant légèrement des paupières pour chasser les derniers lambeaux de souvenirs et de pensées qui s’y étaient accrochés lorsqu’elle avait fermé les yeux, elle remarqua que l’auteur des pas était à présent face à elle. Lui rendant son salut par un digne, droit et discret hochement de tête à l’image du sien, laissant un discret sourire appréciateur sur ses lèvres, tel un compliment silencieux.

Et elle reprit sa marche. Combien de temps avait duré ce face à face ? Une poignée de secondes tout au plus, si bien que les iris de l’occidentale n’avaient pas vraiment eu le temps de détailler l’inconnu plus précisément que ses prunelles sombres et ses traits asiatiques.

Cependant, elle ne se retourna pas pour observer le jeune homme qui s’était accoudé au pont, comme sans doute beaucoup l’auraient fait. Si sa curiosité avait longtemps nourri, et nourrissait toujours son intelligence, elle n’était pas destinée aux gens, mais plutôt aux choses. Il existait des personnes capables d’être attentifs aux autres, sachant faire preuve d’empathie et de sympathie. Ce n’était pas le cas de Blanche, dont la démarche d’une agilité qui la surprenait elle-même lui faisait franchir les derniers pavés du pont pour rejoindre les ombres des canaux.
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Jae-Hwa Kim
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MessageSujet: Re: « Garde espoir parmi les ombres, des fleurs blanches poussent dans les décombres. » [Jae-Hwa Kim / Blanche Lacroix] « Garde espoir parmi les ombres, des fleurs blanches poussent dans les décombres. » [Jae-Hwa Kim / Blanche Lacroix] EmptyLun 22 Juin - 20:30

À son salut, la louve, princesse des ténèbres, lui avait accordé un hochement de tête semblable au sien. La distance que son éducation lui avait inculquée semblait en ce lieu souvent contraster avec les uses occidentales. L’asiatique commençait seulement à ne plus étonner de croiser tous ces visages caucasiens. Ironiquement, Jae-Hwa avait rencontré un occidental pour la première fois de vie, après que celle-ci ne soit juste pu. Une première rencontre dans limbes, une impression qui renforça l’idée de ne pas être en ce lieu à sa place.

Seule différence, un léger sourire vint ponctuer ses lèvres. Une brève lueur d’étonnement traversa son regard, à demi-dissimuler par sa chevelure brune tomba sur son front. Bien que dotée d’une prestance plus sombre, l’inconnue se révélait être la deuxième personne qu’il voyait sourire en ce lieu. Peut-être sa mort était-elle trop récente pour qu’il comprenne, mais Jae-Hwa n’imaginait pas qu’on puisse encore sourire en un tel lieu. Sourire sincère, narquois, éclatant ou mesquin, quel qu’en soit la nature, cette capacité lui échappait. Loin de broyer du noir, le jeune homme ne se sentait pour autant pas l’envie d’esquisser les moindre prémices de sourire. Ce geste anodin bien que doté d’une force imparable chez les êtres vivants représentaient alors un mystère en ce monde à ses yeux.

Certes quelques pensées plus amers qu’il ne souvenait en avoir eu depuis son arrivée dans limbes  s’étaient immiscés dans son esprit lors de sa déambulation dans le dédale des canaux, cependant,  Jae-Hwa ne sentait ni déprimé, ni rongé par une quelconque colère. Ses ressentiments, il les ravalait, comme il l’avait toujours fait. Peut-être que son apprentissage au sein de limbes sera d’apprendre à exprimer ses véritables sentiments, évacuer tout ses maux qu’il avait pu taire. Si ses actes le rapprochaient de la lumière, ses plus profondes pensées ne filtraient-elles pas avec les ténèbres ? Un héros ténébreux… Telle était l’image qu’il conserva longtemps dans sa jeunesse en Chine. Etait-ce là son véritable visage ? Ironiquement, sa quête de soi ne faisait-elle que commencer ? Serait-ce pour lui la condition de passage vers le monde suivant ?

Voilà qu’à nouveau en ce lieu bien des questions viennent envahir son esprit, alors qu’inconsciemment, ses yeux se sont détachés du cours de l’eau pour suivre la silhouette mystérieuse de l’inconnue qui déjà s’éloigne.

Devrait-il la suivre ou l’effacer aussitôt de son esprit ? Auparavant, le jeune homme aurait suivi son instinct, aussi pragmatique que sa conscience, mais à présent… À l’exception de celle de quitter cet endroit, Jae-Hwa ne ressentait plus guère la moindre envie.

Il était un caméléon. Une personnalité qui s’adapte à son environnement. Alors dans les limbes, sans doute se laissait-il un peu trop imprégner par l’atmosphère morose et inerte qui y régnait… La mort était venue l’enlacer dans ses bras si jeune, son séjour dans les limbes ne serait apparemment que d’autant plus long. Mais que faire en ce lieu ? A quoi bon errer sans but ? De son vivant, il s’était toujours forgé un but : celui de retrouver sa mère, puis celui de protéger Na-Yung. Dorénavant, sa quête sera-t-elle de trouver le chemin le plus direct jusqu’aux portes du paradis ou de l’enfer ? Étrangement, ce but lui paraissait presque encore moins palpable que celui qu’il avait poursuivi si longtemps concernant sa mère. Peut-être parce que s’il en ignorait le moyen, il savait au moins dans quelle direction regarder : Shanghai. Alors qu’à présent… Seuls la patience et l’optimisme semblait être le secret de la libération. Ses deux qualités, vivant il les possédait, en sera-t-il de même dans la mort ?

À défaut de savoir quel chemin il devrait suivre, pourquoi ne pas suivre celui d’un autre en attendant ? Ou plutôt d’une autre… Inconsciemment, son corps s’était remis en mouvement, avec la même sérénité, la régularité de son pas qu’il savait rendre presque imperceptible. Sur les traces de l’inconnue, il marchait à présent. Après tout, aussi calme soit-il, n’était-il pas perdu pour autant ? Certes, le temps ne semblait plus être un problème en ce lieu mais quel intérêt de tourner en rond indéfiniment dans ce dédale ? Peut-être l’architecture possédait-elle son charme, cependant, aux yeux de Jae-Hwa, ce monde ne révélait encore pas une seule once de la poésie qu’il considérait étroitement lié aux éléments de la nature en cet univers inexistante.

L’inconnue paraissait savoir parfaitement s’orienter. Depuis combien de temps cette âme subsistait-elle dans les limbes ? Jae-Hwa finit par restreindre la distance entre eux de manière suffisante pour pouvoir l’interpeler.

« Excusez-moi, » manifesta-t-il calmement sa voix.

Le vouvoiement lui était venu naturellement, mais une fois émit à haute voix, il s’interrogea sur l’impact du décalage culturel qui existait certainement entre eux, résidu de leur vie vécue.

« Il semblerait que je me sois égaré, pourriez-vous m’indiquer quel est ce lieu où nous nous trouvons ? »

Puis, il désigna du doigt un chemin :

« Je suppose que plus on s’enfonce dans cette direction et plus on s’éloigne de la lumière n’est-ce pas ? Qu’y a-t-il au-delà de la frontière entre les ténèbres et la lumière ? »

Jae-Hwa en avait déjà vaguement entendu parler, mais il avait surtout dû écouter des conseils et avertissements visant à le dissuader de marcher dans cette direction. Il n’avait rencontré personne sur les berges des canaux. Personne à part elle. Et cette femme ne semblait nullement habitée ni par l’angoisse, ni par le doute. Sa réponse sera-t-elle semblable à tout ce qu’il avait pu entendre jusqu’à lors, ou certains visages divergeaient-ils du reste du troupeau au sein des limbes ?
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MessageSujet: Re: « Garde espoir parmi les ombres, des fleurs blanches poussent dans les décombres. » [Jae-Hwa Kim / Blanche Lacroix] « Garde espoir parmi les ombres, des fleurs blanches poussent dans les décombres. » [Jae-Hwa Kim / Blanche Lacroix] EmptyMar 23 Juin - 16:44

Si certains pensaient que les limbes étaient le lieu où les âmes patientaient en attendant une réincarnation, Blanche n’était absolument pas de cet avis. Si une personne avait eu le temps, l’envie et le courage de lui poser la question, et de s’étendre un peu sur le sujet, la jeune française aurait volontiers répondu, avec sans doute plus d’intérêt et de bonne volonté que dans bien des discutions.

Pour Blanche, ces limbes étaient une sorte de purgatoire, comme il arrivait au prêtre d’en parler lorsque sa mère la tirait-ou la poussait pour être exacte- à l’église. Elle n’avait jamais vraiment cru à un quelconque dieu, n’appréciant absolument pas l’idée qu’il existe quelqu’un là haut qui ait la possibilité de surveiller ses moindres faits et gestes, ainsi que ses pensées et son destin, au cas où cela l’intéressait comme semblait le prétendre le quinquagénaire grisonnant de sa voix exaltée, qui résonnait entre les murs de pierre.
Mais cependant, elle avait acquis ici la certitude qu’il existait bel et bien ces notions de bien et de mal ici. Elle était même assez bien placée pour le savoir, ayant fait au fils des jours des ombres ses compagnes de désespoirs, aspirant les ténèbres dans l’espoir de faire disparaître cette image trop lumineuse et trop douloureuse de lui qui était gravé en elle.

Mais au delà de cette vision trop manichéenne, c’était d’avantage une réflexion sur l’homme que son isolation dans les lieux les plus reculés lui avait permis de se faire cette idées.
L’homme n’avait-il pas naturellement tendance à être mauvais ? Son égoïsme, sa cruauté, sa violence, et toutes les autres passions qui les rongeaient, n’étaient-ce pas simplement de sa nature ? Existait-il une personne qui n’ai jamais tué le moindre insecte, jamais pensé la moindre faute ? Pour l’occidentale, c’était impossible, et si certains étaient peut être moins touchés par cette nature, cela ne faisait pour elle que révéler d’avantage cette particularité humaine.
C’était sans doute une vision assez négative, mais n’ayant jamais été ni positive, ni philanthrope-voir le contraire- de son vivant, cette caractéristique n’avait guère changée.



Se plongeant dans sa réflexion tout en replongeant dans les ombres qui bordait l’eau, s’immergeant dans celles qui étaient devenues ses sœur sans la moindre once de crainte ou d’hésitation, et, se croyant à nouveau seule, laissant ses boucles brunes rebondir dans son dos. Cette coquetterie était la seule qu’elle s’autorisait à côté de ses vêtements certes sombre, mais surtout indéniablement pratique. Aimant sans se l’avouer vraiment sentir ses mèches chocolat voler dans son sillage, lui rappelant qu’elle pouvait marcher à présent, si bien qu’elle prétendait faire lorsqu’elle était encore en vie, et que la cascade sombre qui tombait autour de son visage lui permettait de ne pas voir les visages hideux et reluisant de stupidité de ses camarades.

Une voix la tira de ses pensées, et la jeune femme fit vivement volte face, légèrement surprise qu’on l’interpelle dans ce lieu généralement désert, si absorbée dans les tréfonds de son esprit, que son attention n’avait pas de nouveau capté le bruit régulier et calme des pas du jeune homme à qui elle faisait face, qui n’était autre que celui qu’elle avait salué un peu plus tôt sur le pont.


Prenant cette fois ci le temps de le détailler avec attention de ses iris d’un vert mordoré de rapace, elle remarqua tout d’abord avec surprise la grande taille. Elle n’était pas vraiment à plaindre de ce point de vue, mais elle devait avouer avoir toujours été du genre à penser que les asiatiques, comme l’illustrait assez bien les traits saillant assez typés du jeune homme, n’étaient pas spécialement grand. Comme quoi, on en apprenait tous les jours, même dans l’au-delà. À cela s’ajoutaient une peau assez pâle qui contrastait avec ses prunelles de jais, et ses cheveux raides aussi sombre que les miroirs onyx sur lesquels elle s’était arrêtée quelques instants plus tôt.

Stoppant finalement son inspection, elle plongea son regard dans le sien pour lui répondre, désignant d’un geste les ponts, les berges pavés et l’eau sombre, un sourire mi narquois, mi amusé.


« Nous sommes dans les Canaux Venisia. » Déclara-t-elle, sans être certaine d’éclairer vraiment l’asiatique qui lui faisait face, s’amusant silencieusement en habituée dans ce dédale qui déboussolait si facilement ses rares visiteurs, conservant cependant en mémoire le calme de ses pas et de ses mots.

Suivant de son regard émeraude légèrement ambré la direction qu’indiquait le jeune homme, une étincelle alluma le regard de blanche, tandis que son attention se perdait quelque instant dans les ombres mouvantes qui emplissaient le chemin désigné.

« Oui, répondit-elle simplement, en reconcentrant son attention sur le visage du jeune homme quelques secondes, avant de tourner à nouveau son visage pâle dans la direction qu’il avait indiqué, ses iris semblant voir bien plus loin que le corridor de pierre qui s’ouvrait quelques mètres plus loin, une étrange expression pensive, à laquelle s’ajoutait des notes de joies et de mélancolie. Là bas il y a l’infini, des lieux sans fins et sans limites. Des mirages, des lambeaux de rêves, d’espoir, de crainte de souvenirs. »

Cette description était pour le moins assez particulière, et lorsque le dernier mot se fut échappé de ses lèvres, la jeune femme prit conscience qu’elle n’avait pas vraiment du aider son interlocuteur. Cependant, Blanche ne savait absolument pas comment décrire les lieux du dernier cercle. Si beaucoup en restaient prudemment éloignés, l’ambiance de ces endroits la séduisait, et lui apparaissait un peu comme un étrange royaume, dont elle était la non moins étrange Reine.
Mais cela avait beau être son royaume, elle ne pouvait pas vraiment décrire les lieux étranges, mystérieux et pleins de ténèbres qui composaient le dernier cercle.
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MessageSujet: Re: « Garde espoir parmi les ombres, des fleurs blanches poussent dans les décombres. » [Jae-Hwa Kim / Blanche Lacroix] « Garde espoir parmi les ombres, des fleurs blanches poussent dans les décombres. » [Jae-Hwa Kim / Blanche Lacroix] EmptyMar 30 Juin - 11:55

Jae-Hwa sentit les iris de l’inconnue le détailler. Cette sensation, il ne la connaissait que trop bien. Se sentir observé, objet de curiosité. Du petit garçon tenant la main de sa mère célibataire, fruit d’un adultère que les gens fuyaient comme la peste, à l’enfant énigmatique et mystérieux qui suscitait tant de questions dans l’esprit de ses camarades, et des adultes aussi, à la frontière persistante entre l’admiration et la méfiance. Puis, vint le temps du jeune héritier simple et insouciant, jalousé et dédaigné. Surprenant caméléon qu’il soit, Jae-Hwa renverse les lois de la nature. Sur la branche de l’arbre nu, le caméléon se fait feuille. Élément qui s’accorde parfaitement au paysage mais qui se détache et se remarque. Digne fils d’un grand homme, le moins que rien ne passa jamais inaperçu de son vivant.

« Les canaux venisia… » répéta-t-il  dans un murmure, songeur.

Ainsi donc étaient-ce bel et bien les canaux dont il avait entendu parler, une fois. Les âmes des limbes ne s’étendaient guère au sujet des zones de frontières avec les ténèbres.

Ses yeux contemplèrent l’ensemble du paysage qui s’offrait à sa vue. L’organisation en canaux rappelaient bien la célèbre ville de Venise, loin de son image romantique et colorée, dont tous les amoureux se seraient assoupis, enivrés par la mince brume caressant le bord de l’eau sombre à la surface de laquelle seule la teinte grise et morne du ciel se reflète. Venise s’est endormie, pour l’éternité, ville fantôme où les gondoles bercent les amants dans leurs linceuls.

Jae-Hwa se souvint. De son père qui proposait un séjour à Venise pour sa lune de miel à sa fiancée. Une destination parmi tant d’autres qu’ils eurent envisagés. Sont-ils mariés à présent ? Sont-ils en train de regarder les flots paisibles de la lagune en ce moment même ? Pourquoi y penser ?

Chasser les prémices d’une pensée noire et une seconde s’immisce dans votre esprit. L’album photo des voyages que son père effectua avec sa première épouse dans les plus belles villes du monde. Sa mère, elle n’eut jamais le droit de quitter Shanghai. À moins qu’après la privation de son fils, l’homme qui avait fait d’elle une femme pestiférée l’ait envoyé vivre dans un petit paradis terrestre ? Si elle vivait encore, heureuse et sans son enfant, Jae-Hwa ne lui en voulait pas. Sans doute était-elle la seule personne qu’il préférait savoir heureuse alors même qu’il soit mort plutôt que de la voir verser une larme.

La frontière du dernier cercle n’était pas encore franchie. La force des ombres demeurait moindre et un esprit fort sait comment les combattre malgré les assauts incessant. Si la rancune ne parvint pas à envenimer son coeur, peut-être les regrets pourront-ils y semer la graine du désespoir…

Tout autour du dédale de canaux des vestiges d’architectures se dressaient, témoins de la multitude des cultures qui erraient dans les limbes. Fragments de voyages. Toutes ses belles découvertes que Jae-Hwa auraient enfin pu faire de son vivant une fois sous la coupe de la famille Kim. À ses yeux, son arrivée en Corée au sein de sa famille paternelle présentait pour l’un des seuls avantages celui d’avoir les moyens de voyages et de découvrir le monde. Dans sa bibliothèque, de nombreux livres de voyages se tiraient la couverture pour éblouir ses yeux et attiser sa curiosité. Il en avait rêvé, de tous ses paysages.

Quelle ironie ! Les vestiges de ses chimères se dévoilaient à présent devant lui, son dernier souffle arraché, dans l’entre deux mondes, réunis en un seul et même endroit. Ses yeux s’arrêtèrent sur le toit recourbé d’un bâtiment à l’architecture chinoise, au loin, à peine perceptible dans la pénombre insidieuse.

Mais son attention fut vite rappelée à l’instant présent par la voix de l’inconnue sur laquelle ses iris sombres revinrent se poser. Puis, il suivit du regard la direction qu’il avait indiqué précédemment et qu’elle semblait fixer avec une intensité mystique. Alors que toutes les âmes rencontrées auparavant trahissaient leur angoisse à l’évocation du dernier cercle, les paroles brumeuses de la jeune femmes paraissaient presque empreinte d’affection.

« Quelle belle définition, lui accorda-t-il d'un ton sobre accompagné d’une légère inclinaison de tête approbatrice. La beauté de ses paroles semblent parfaitement dépeindre l’attraction et l’angoisse qui doivent imprégner ces lieux. »

Ses yeux se posèrent à nouveau sur elle et il ajouta :

« Puis-je en déduire que vous êtes familières de ses contrées qui effraient tant d’âmes prisonnières des limbes ? »

Ses pupilles se dilatèrent un instant, comme s’il venait soudainement de se rappeler ou de prendre conscience de quelque chose.

« Suis-je impoli, permettez-moi de me présenter, s’inclina-t-il solennellement. Jiao, une âme errante parmi tant d’autres, sans grand intérêt pas plus qu’elle n’en accorde à sa nouvelle prison, et dont la notion du temps semble déjà lui échapper. »

Pourquoi choisit-il de se présenter sous le nom auquel il répondait de son vivant en Chine ? Habitude ou intuition momentanée obscure ? Quoi qu'il en soit, pouvoir jouer sur deux noms avaient parfois des avantages...
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Blanche Lacroix
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MessageSujet: Re: « Garde espoir parmi les ombres, des fleurs blanches poussent dans les décombres. » [Jae-Hwa Kim / Blanche Lacroix] « Garde espoir parmi les ombres, des fleurs blanches poussent dans les décombres. » [Jae-Hwa Kim / Blanche Lacroix] EmptyJeu 2 Juil - 16:24

Tandis que tel l’écho, le jeune inconnu reprenait le nom de ces lieux où ils erraient comme deux ombres parmi des centaines d’autres, les iris mordorés de la jeune femme s’éloignèrent quelques secondes durant de la direction indiquée par le jeune asiatique pour balayer les alentours.


Il existait plusieurs lieux particuliers dans les limbes, des lieux qui rappelaient aux âmes déchues de leur existence terrestre qu’elles avaient passé la frontière qui les séparaient de « la vie ». La présence de la Tour par exemple, qui portaient sur eux sa lumière de cristal où qu’ils soient, ou la salle des miroirs dont l’étrangeté ne pouvait s’expliquer que par le mot tout aussi irrationnel et flou que l’était celui des Limbes.
Mais plus que des lieux que l’on pourrait presque qualifier de magique tant ils étaient surprenants et mystérieux, il y avait des endroits comme les canaux Venisia… Normaux, mais dont l’agencement entre les différentes époques et les différents pays était si surprenante et inattendue, mais pourtant si naturelle qu’une telle chose ne semblait possible nulle part ailleurs.
Et bien que la jeune française parcoure les pavés qui bordaient le fleuve sombre depuis ce qu’elle pensait être des années, une part d’elle qu’elle conservait cachée s’émerveillait toujours de ces prouesses architecturales.


Et ainsi, quoique beaucoup pense le contraire, et haïssent les limbes puisqu’elle représentait la preuve qu’ils n’étaient plus sur terre, et qui les empêchait d’atteindre le repos auquel ils aspiraient. Repos qu’ils méritaient. Blanche elle, les aimait.
Les limbes lui avaient offert les jambes qu’elle avait toujours rêvées, les voyages qu’elle n’avait jamais pu accomplir, la liberté et l’autonomie qu’elle n’aurait jamais pu espérer…
Et pourtant, aimer ces lieux ne suffisait pas. Malgré les jours, qui à défaut de pouvoir les compter s’étaient transformés en semaines, puis en mois, la jeune femme à la peau aussi pâle que la neige ne pouvait être heureuse. Il lui manquait quelque chose que les limbes ne lui avaient pas offerte, qu’elle désirait, sans pourtant vraiment le vouloir. Quelque chose qui effacerait enfin la lumière de son sourire gravé dans ses yeux, le son de sa voix dans les oreilles, son parfum dans ses narines, la texture de sa peau qu’elle n’avait qu’effleurer, mais que ses doigts sentaient encore.
L’oubli.
Et souvent, elle aurait voulu en mourir, si seulement cela avait été encore possible.


Chassant le plus rapidement possible les souvenirs qui remontaient en elle, lacérant sa mémoire et son cœur à chaque lambeaux qui s’élevait vers son conscient, la jeune femme essaya de reprendre l’expression de marbre, légèrement moqueuse peut être qu’elle exprimait son visage quelques minutes plus tôt. Si elle ne pouvait pas stopper les vagues successives de souvenirs qui la hantaient, et d’en souffrir à chaque seconde, elle pouvait ne pas le montrer.
Ce n’est pas comme si elle pouvait être sauvée.


Reposant son regard émeraude et or sur le jeune homme qui lui faisait face, Blanche laissa ses lèvres s’étirer en un léger sourire, exprimant quelque chose qui s’approchait d’un remerciement de s’être contenter, et d’avoir apprécier la piteuse explication qu’elle avait fournit.
Mais telle était les limbes, si personne ne pouvait vraiment les expliquer, c’était parce que personne n’était capable de décrire ces lieux de la même manière que son voisin. Plus que ce qui semblait réel, et que l’on pouvait croire commun, c’était également les émotions et le ressentit de ses différents habitants. Comme si chacune des âmes qui erraient dans ce monde monochrome portait sur ses iris des lentilles différentes, qui coloraient le monde de nuances différentes.

L’expression qui avait rapidement disparut des traits fins de la jeune femme y réapparut, dévoilant cependant une nouvelle facette. Plus mystérieuse et vague, mais toujours avec cette touche narquoise qui semblait faire partie intégrale de ce qui la définissait comme l’étrange reine des ombres qui les entouraient.

« On peut dire ça. »


Le brusque changement de sujet, passant des méandres sombres ou lumineuses des Limbes à quelque chose d’aussi simple que des présentations surprit la jeune femme, dont les yeux s’arrondirent quelques secondes durant, avant de se charger d’une étincelle amusée. Décidément, ce Jiao comme il s’était présenté était pour le moins intéressant, sinon distrayant.

« Blanche. Répondit-elle, en commençant à s’incliner à son tour, avant de stopper son geste, et de se redresser. Elle avait imité la gestuelle du jeune homme par reflexe, mais elle ne savait absolument rien des traditions asiatiques sur les saluts, si bien qui lui semblaient préférable de rester droite. Quand au temps, n’y prête pas trop attention. Tu ne peux rien y faire, et lui ne le peut plus. Attend simplement qu’il s’écoule. »

Que la jeune fille ce présente sous ce prénom qui allait si mal avec les lieux où elle errait pouvait sembler surprenant, mais ce nom la où un autre, au fond, cela n’avait pas vraiment d’importance ici. Ils étaient entre la vie et la mort. Pourquoi pas entre vérité et mensonge ?
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Jae-Hwa Kim
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MessageSujet: Re: « Garde espoir parmi les ombres, des fleurs blanches poussent dans les décombres. » [Jae-Hwa Kim / Blanche Lacroix] « Garde espoir parmi les ombres, des fleurs blanches poussent dans les décombres. » [Jae-Hwa Kim / Blanche Lacroix] EmptyVen 24 Juil - 20:48

Ainsi donc, la mystérieuse inconnue se prénommait Blanche… Quelle douce ironie. Elle qui se drapait de ténèbres et dont l’aigreur de l’âme acerbe, maltraitée de son vivant, cette fille portait le nom de la pureté et de l’immaculée. Les cultures asiatiques et occidentales n’accordent pas la même importance au choix d’un prénom quant à sa signification, au présage de cette nouvelle vie à venir. À la regarder, il ne faisait nul doute que ses parents n’avaient consulter les astres afin de définir le nom correspondant le mieux à leur enfant. À moins qu’au contraire, ils aient essayé de conjurer par là le mauvais sort annoncé ? En vain…

Jae-Hwa n’était pas homme aux superstitions, cependant, l’influence de la culture chinoise, d’autant plus forte dans les campagnes du Sichuan, s’exerçait inconsciemment sur son esprit. Même s’il n’y croyait pas avec ferveur, les croyances de sa terre natale, souvent communes à nombres de pays asiatiques - et l’ancien empire de Corée  étant si proche de la Chine et du Japon qui ô combien de fois foulèrent de leurs pieds le sol meurtri d’un pays enclavé entre des puissances sur le chemin de la guerre - s’immisçaient aisément dans sa façon de pensée.

Mais Jae Hwa savait également que malgré toutes les bonnes intentions dont pouvaient faire preuve des parents à l’égard du destin de leur enfant en choisissant son nom, tout ceci n’était que folklore, et le prénom de Jae-Hwa qui se composait des symbole de la prospérité et surtout du respect n’avait-il pas été bafoué dans le pays même où il portait tout son sens ? En Chine, le garçon avait pris l’habitude de répondre au nom de Jiao, donné par sa mère - peut-être était-ce la véritable raison de son attachement à ce prénom, pourtant si sa mère le présentait sous cette appellation, il avait souvenir qu’à la maison elle l’ait toujours appelé Jae-Hwa. Jiao signifiait séduisant et attrayant. Nulle personne à la pension ne sembla remettre ce nom en question. Le mystère qui enveloppait cet enfant placé là dans de curieuses circonstances, froid, distant et pourtant généreux, lui conférait effectivement un magnétisme attrayant.

Soudain, les traits du visage de son interlocutrice semblèrent lui réapparaître brusquement. Comme s’il venait de rouvrir les yeux après avoir laisser ses paupières s’abattre sur ses sombres iris. Il n’en était rien. À nul instant ses yeux ne s’étaient clos. Ses pensées s’étaient seulement parées de leur âme vagabonde. Que de divagation pour la simple ironie d’un prénom. Comme le Créateur, si tant est qu’il existe, devait se pâmer d’un sourire narquois lorsqu’il décidait du destin de certains de ses enfants, lorsque d’humeur taquine, il s’abonnait aux délices d’une subtile cruauté à demi-cachée.

Combien de temps son esprit avait-il erré sur la simple réflexion quant à la signification des prénoms ? Quelques fractions de secondes seulement. Suffisamment pour avoir conscience qu’il avait décroché de l’instant présent, trop peu pour que son interlocutrice le remarque. Le temps qui s’échappe, l’esprit que se perd et le présent qui se fait désormais tout autant passé que futur. Les méandres de ses pensées le ramenait finalement parfaitement à la conversation que le jeune homme était en train de tenir, et aussi à  la situation qu’il « vivait ».

« Rester patiemment à attendre que le temps passe ? »

Il sourit. À la fois narquois, une once d’anxiété et un zeste d’assurance, l’âme véritable du caméléon s’exprimait à travers cet infime sourire.

« Certes j’ignore encore tout de cet univers, et comment en sortir, si une « sortie » il y a vraiment, mais ce dont je suis certain, c’est que je suis incapable de rester les bras croisés à attendre que le temps passe. Je ne compte pas faire semblant de mener un petit train-train de semblant de vie paisible, pas plus que je ne me sens d’humeur à broyer inlassablement du noir. Puisque je suis mort, alors j’espère vraiment atteindre les portes du paradis ou de l’enfer. »

Jae-Hwa se tut quelques secondes, jetant un regard vague dans lequel brillait une étincelle de détermination sur le flot des canaux sillonnant vers le lointain.

« S’il est dit qu’il est impossible de se sortir des limbes, sans doute est-ce seulement parce que personne n’a encore trouvé la solution. Qui peut accepter de concevoir la notion même de l’impossible dans un tel univers si improbable ? désigna-t-il l’environnement qui les entourait. Pas moi en tout cas. Il faut encore des âmes pour y croire pour qu’enfin, l’énigme trouve sa réponse. Qui sais, peut-être serais-je cette personne ? »



(Voilà, je réponds enfin ! Désolée, j’avoue avoir un peu bâclée, j’ai commencé à écrire au petit matin, au bord des pâtures avant de prendre la route, et j’ai écrit la fin en rentrant complètement naze ^^’)
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Blanche Lacroix
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MessageSujet: Re: « Garde espoir parmi les ombres, des fleurs blanches poussent dans les décombres. » [Jae-Hwa Kim / Blanche Lacroix] « Garde espoir parmi les ombres, des fleurs blanches poussent dans les décombres. » [Jae-Hwa Kim / Blanche Lacroix] EmptySam 1 Aoû - 23:11

De tous les lieux des Limbes, celui qui illustrait le plus cet univers monochrome était, aux yeux de la jeune française, bel et bien les canaux Venisia. Ce labyrinthe de murs gris, entourant l’eau d’une noirceur d’encre, que les pâles rayons de lumière venant de la tour que l’on devinait ne semblaient même pas pouvoir toucher.
Un monde sans couleur. Comme si cet univers où le temps n’avait pas de prise sur les gens, autrement qu’en sonnant le glas de leur éternité, n’était finalement rien d’autre qu’une immense photographie en noir et blanc, composé de centaines de clichées juxtaposés. Une simple toile immobile sur laquelle ils avaient été collés.

Et pourtant, elle aimait ce lieu perdu entre ombre et lumière. Ce lieu que ces deux entités manichéennes semblaient se disputer depuis la fin des temps, comme une parcelle de terre que deux souverains viseraient pour planter leur drapeau. Ce lieu qui n’appartenait à personne, ni à la lumière, ni aux ténèbres, ni aux âmes. Il s’appartenait à lui même.
Mais au fond de son inconscient, cela lui rappelait aussi étrangement elle-même, ce qui expliquait sans doute son attachement à ce lieu. Créature des Ombres avec un nom immaculé… Le nom que lui avaient donné ses parents avait longtemps été pour elle source de questionnement. Petite, elle leur en avait voulu de la prénommer de la même façon que l’une de ces stupides princesses de conte de fée, dont les vies finissent toujours bien. Il n’y avait jamais rien de réel dans ces histoires, au delà de la psychologie d’un optimiste fatiguant des personnages, tous ces récit finissaient bien. La vie n’était pas toujours belle, elle le savait. Plus tard, elle avait simplement apprécié l’ironie de son prénom, jouant et accentuant sur les notes de pureté qu’il invoquait, en contraste avec son esprit désenchanté, cynique et épuisé.
Et aujourd’hui… aujourd’hui elle ne sait pas, elle ne sait plus. En arrivant dans ce lieu, elle aurait pu changer de nom, d’ailleurs, personne ne serait aller vérifier son nom véritable, pas plus que l’on s’en serait soucié le moins du monde. Elle était devenue Blanche de manière purement usuelle, comme une table était devenue une table.



La question de Jiao fit naitre un sourire narquois, également porteur d’une pointe de tristesse. Silencieusement, elle fit quelques pas vers l’eau sombre, s’accroupit sur le rebord de pierre, et se pencha vers la surface, afin de cueillir dans le courant un peu d’eau dans le creux de sa main.

« Nous avons tous un temps à passer ici, mais nul ne le connaît. Expliqua-t-elle sans regarder le jeune asiatique, ses iris mordorés fixant les perles liquides qui retournaient une à une dans le lit d’où elles avaient été tirées. Une sorte de punition j’imagine. »

Une punition ? Une bénédiction ? Personne ne pouvait trancher, certains pensaient que quitte à attendre ici des années durant, ils auraient très bien pu être vivant, d’autre auraient préférés être accueillit dans le royaume divin qu’ils avaient tant espéré, priant pour que leur âme s’y rende une fois leur temps écoulé. D’autres enfin se satisfaisaient de leur sort, ils n’étaient pas forcément heureux de leur condition, mais ils l’acceptaient. Blanche était de cela. A de nombreux point de vus d’ailleurs, sa vie ici était nettement plus belle que celle qu’elle avait vécus sur Terre. Si seulement elle avait oublié…

Sa paume à présent vide, Blanche se redressa en essuyant sa main sur le tissu sombre de son pantalon, son attention se reconcentrant sur le jeune homme à côté d’elle.


Elle absorbait ses mots, ses expressions, le mélange d’assurance et de trouble qui se cachait dans ses paroles déterminées, faisant naitre en elle en réponse un étrange mélange de sympathie, de mélancolie et d’admiration.

L’obstination de cette âme nouvellement arrivée aurait du lui paraître risible, et comique, le genre de décisions que l’on prend à la va vite, porté par les trop brusques changement qui ont chamboulé notre existence en trop peut de temps. D’ordinaire, elle se serait moquée purement et simplement de son interlocuteur. Une réplique ironique et tranchante aux teintes prophétiques, de ceux qui ont déjà essayé, et qui savent ce qu’est la réalité, si on pouvait parlé de réalité dans un endroit comme les limbes.
Mais elle ne pouvait pas rire. Il y avait quelque chose dans le regard sombre du jeune homme, dans son attitude, à la fois encore pleine du respect avec lequel il s’était adressé à elle, mais aussi de la force de la décision et du caractère, et de la curiosité dont il avait fait preuve, qui lui disait que le jeune homme dont elle ne savait rien d’autre que le nom n’était pas le genre de personne à faire ainsi de grands discours sans essayer longuement après.

Obstinée et butée, on lui avait souvent dit qu’elle savait l’être plus souvent qu’à son tour, mais depuis son arrivée ici, c’était peut être cela qui lui manquait. Un but, une quête comme Jiao venait de s’en donner une, elle s’enfermait dans ses ténèbres, cherchant égoïstement à oublier sa douleur, en cherchant à ne pas penser à lui.
La quête de Jiao était elle aussi égoïste d’une certaine manière, mais elle se passait en dehors de lui même, si bien qu’elle le libérait de l’un des pièges les plus dangereux des limbes ; les souvenirs.

Cet étrange mélange de sentiment fit apparaître sur le visage de Blanche une singulière expression. Non pas un sourire, comme elle l’avait fait assez régulièrement depuis le début de la conversation, ni cette moue blasée, fatiguée, qui n’exprimait rien d’autre qu’un la désillusion, une expression plus douce, et sincère. Presque amicale, si le visage exprimant ses traits n’était pas celui de la jeune Reine des ténèbres.


« Je serais curieuse de savoir ce que tu trouveras. Déclara-elle avec une authenticité qui la surprit elle même, sa voix étant véritablement intéressée, à l’instar de son être entier. Si tu as besoin d’aide dans ta quête, et que je puis t’être utile, n’hésite pas à demander. »

Les Porte du Paradis ou de l’Enfer. L’une ou l’autre ? Aucune importance. Si elle pouvait elle aussi avoir un but, et trouver l’oublis, elle s’en contenterait.
Lui, elle ne pouvait que le rêver.
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Éther

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Rp n'ayant pas eu de réponse depuis plus d'un mois, j'archive.


Si vous souhaitez le rouvrir, me contacter. ~


Bon jeu !
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MessageSujet: Re: « Garde espoir parmi les ombres, des fleurs blanches poussent dans les décombres. » [Jae-Hwa Kim / Blanche Lacroix] « Garde espoir parmi les ombres, des fleurs blanches poussent dans les décombres. » [Jae-Hwa Kim / Blanche Lacroix] Empty

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