Regarde une feuille de personnage

Caractère. :

Toute sa vie durant, Blanche a été limitée, emprisonnée tout d'abord par son corps, puis par ses parents, justement à cause de ce corps, la rendant ainsi extrêmement négative, cynique et ironique dans ses pensées. Si au début elle parvenait à prendre sur elle, et à faire bonne figure, elle abandonna à l'adolescence, devenant la jeune fille sombre que l'on connaît actuellement, lançant continuellement des piques, et d'une franchise déstabilisante. Rêvant de liberté et d'autonomie, elle ne pouvait cependant que s'exprimer par des mots de plus en plus violents, surtout à l'égard de ses parents, qui pardonnait tout, ce qui ne faisait qu'augmenter sa colère, que sa grande intelligence ne parvenait à limiter. Aujourd'hui, Blanche est un mélange de haine, de colère, de jalousie, tous ces sentiments négatifs qui l'habitaient dans sa vie... C'est justement derrière cette force et cette révolte, que se cache une certaine timidité, et une tendance à être mal à l'aise, impression gardée de sa vie sur terre, à laquelle s'ajoute une fierté qui l'empêche de demander de l'aide, et qui la rend facilement distante. À tendance autoritaire, elle porte une grande importance au respect, et si elle est dure avec les autres, elle l'est au moins autant avec elle-même.

Histoire. :

Les joies de l'enfance, les courses, les rires et l'insouciance, Blanche n'a jamais vraiment pu les connaitre. Des quelques problèmes moteurs qu'elle avait à la naissance n'ont jamais été considéré comme grave et "disparaîtront en grandissant" disaient les médecins, si bien que personne n'avait prévu que dès ses trois ans, la fillette perdrait l'usage de ses jambes. Ce fut un choc autant pour Blanche, que pour ses parents, qui pour la première fois se trouvaient impuissants face à la maladie de leur fille malgré tout leur argent... C'est d'ailler avec ce dernier qu'ils essayèrent d'acheter le sourire de la jeune femme, qui s'assombrissait d'année en année, tolérant tous ses désirs, mais la surprotégeant, et l'empêchant de faire quoi que ce soit qui lui aurait permis de pouvoir se considérer comme normale, lui rappelant sans cesse son handicap. Ainsi, lorsque des enfants de leurs associés venaient accompagner leurs parents dans le manoir où ils habitaient, ils avaient pour consigne absolue de ne pas mentionner ses jambes, et de ne pas proposer un jeu qui nécessitait de se déplacer, et surtout de marcher lentement en sa présence. Mais Blanche n'était pas dupe, elle les voyait, depuis sa chambre, lorsqu'ils devaient enfin partir, courir derrière leurs parents, tout comme elle entendait leurs voix pleines de plaintes, et de soupirs, sur l'horrible journée qu'ils avaient gâchés avec elle. Sa scolarité fut à la fois un cauchemar, et une libération, car elle lui offrait une marge de manœuvre plus vaste que lorsqu'elle était chez elle, mais dans sa volonté d'assumer sa différence, elle ressentait également tout le mépris et la pitié du regard des autres, pour qui elle n'était rien d'autre que "L'Handicapée". Mais en refusant d'être prise en pitié, elle s'isola rapidement, observant de sa chaise roulante les hypocrisies qui régnaient dans ces salles, ainsi que les sourires sympathique qu'on pouvait lui offrir, qui se transformaient quelques mètres plus loin, lorsqu'on pensait être hors de porter de voix, en vague de fiels et de médisances. Misanthrope ? Oui, le contraire aurait été plutôt étonnant. Une personne cependant attira son attention, comme sans doute celle de toutes les autres filles du collège, puis du lycée, mais sans doute d'une manière différente. Cette personne n'est nulle autre qu'Arthur Svensson. Mais si toutes le regardaient pour son physique, sa gentillesse et sa popularité, c'est plutôt pour ses différences avec les autres qu'elle l'apprécia autant, bien qu'elle ne l'aurait jamais avouer. Franc, serviable, c'était la seule personne qui la regardait non pas comme une handicapée, mais comme une vrai personne, presque comme une vrai femme... Mais ses sentiments grandissant, elle les enferma au fond d'elle même, refusant de faire comme ses autre filles qui lui couraient après, et qui gloussaient en sa présence, essayant désespérément attirer son attention. Elle ne voulait pas être comme les autres, et perdre ce lien qu'ils avaient construit peu à peu, elle ne voulait pas de sa pitié, elle ne voulait pas qu'il pense à elle comme un poids... C'est avec lui qu'elle a ses plus beaux souvenirs, des promenades dans le jardins de Versailles, sans forcément se parler, mais juste de savoir qu'il était là, pour elle peut être, et pas parce qu'il fallait "la sortir" comme on lui avait déjà proposé. Et bien qu'elle n'ai jamais rien dis à ce sujet à personne, et qu'elle ne se le soit sans doute jamais vraiment avouer à elle même non plus, elle fut également rassurée qu'ils aillent ensemble en fac de médecine. Blanche aime la solitude, mais ses sentiments pour Artur l'avaient habitué à une certaine lumière, et à sa présence avait quelque chose de rassurant face à tous ces visages pleins de pitié, de gêne ou de compassion. Mais toutes les bonnes choses on une fin, et la fin de Blanche eu lieu en juin 2013, après la fin de l'année, rejoignant ses parents pour leur anniversaire de Mariage qu'ils avaient décidé de fêter dans les Alpes... La pente, les freins mal mis, une distraction, un précipices... Horriblement simple. Affreusement commun. La chute lui sembla durer une éternité, pendant laquelle, ce furent surtout ses souvenirs avec lui qui lui revinrent en mémoire, offrant simplement son nom à la Terre en dernier soupir... En arrivant dans les Limbes, Blanche redécouvrit son corps, et tout ce qu'il pouvait faire, mais reprenant aussi conscience de la solitude, et de tous les autres sentiments que la présence d'Arthur avait fait taire des années durant. Courant des heures durant dans des lieux isolés, elle se laissait emporter par ses sentiments négatifs tels que la colère, la jalousie, et tous les autres qui remontait en elle, n'ayant comme souvenir de la Terre que le regret et le remord. Désolée de n'avoir avouer ce qu'elle ressentait à Artur, ou moins pour qu'il ne l'oublis pas tout de suite... Refusant d'aller à la salle des miroirs, ne souhaitant pas voir son ami avec une petite amie que sa disparition l'aurait laissé libre de trouver... C'est ainsi qu'elle s'enfonça dans les ténèbres...

Physique. :

Grande, mince et élancée, Blanche n'a pas besoin de son mètre soixante quinze pour vous regarder de haut. Ses iris d'un vert tirant sur le marron se posent sur ses interlocuteurs avec franchise, sans se laisser déstabiliser. La peau pâle, presque translucide qui lui vaut ce surnom qu'elle hait de "Blanche Neige" contraste fortement avec sa longue chevelure brun sombre qui ondule autour de son visage fin et dans son dos. À cause de son handicap, Blanche n'a jamais pu pratiquer de sport à l'école, elle s'entraine à présent presque quotidiennement pour compenser ce manque qu'elle a ressenti toute sa vie.